Actualités / Cadre de vie - mardi 15 octobre 2013

Tarvel biomasse, du changement en perspective

CETTE ENTREPRISE dirigée par Christian Levrat, est installée dans la zone agricole, en limite des communes de Vaulx-en-Velin et Décines, sur l’écopôle créé par le groupe Tarvel(1) dans les années 1990. Elle récupère chaque année des milliers de tonnes de déchets biodégradables et de bois pour en faire du compost, du terreau et du bois déchiqueté. Ayant débordé le cadre de la régularité(2), cette société qui recycle les déchets issus des entreprises, des collectivités, des particuliers via les déchetteries du Grand-Lyon, a été mise en demeure de régulariser sa situation. Un arrêté préfectoral de mai 2013, lui a ordonné de suspendre certaines activités – le broyage de bois de démolition et le stockage de souches notamment, sur des parcelles non autorisées. Les services de l’Etat ont réclamé qu’elle renouvelle sa demande d’autorisation d’exploiter.

Un dossier simplifié

“Le 6 septembre nous avons déposé un projet de régularisation des plateformes. La préfecture va l’étudier et lancer une nouvelle enquête publique”, indique le PDG de Tarvel Biomasse. Par rapport au dossier que la société avait présenté en juillet 2008 et dont l’examen s’est soldé par un refus après cinq ans d’instruction, deux choses importantes changent : “Nous délaissons le traitement du bois de démolition et ne déposons que deux activités : la valorisation des déchets organiques et les supports de culture”, spécifie Christian Levrat.

L’activité bois énergie est toutefois conservée. En termes de superficie, cela modifie la donne : “Notre nouveau projet concerne 5 hectares, tandis qu’on occupait auparavant 9,5 hectares”. Tarvel biomasse ne reçoit désormais que des déchets végétaux, du bois propre, issu du traitement des parcs et jardins : “Nous valorisons tout ce qui constitue un arbre : les éléments biodégradables vont au compostage, les branches, troncs et souches sont transformés en bois déchiqueté pour aller en chaufferie”. Reste que le côté positif d’un tel recyclage a son revers : l’activité de compostage peut dégager des odeurs très désagréables et l’on se souvient de l’hiver 2011 où un incendie a consumé le bois de chauffage entreposé par la société Beram sur une zone de l’écopôle Tarvel. En matière de sécurité incendie, Christian Levrat assure qu’il n’y a plus rien à craindre. “Et s’agissant des odeurs, dit-il, nous nous efforçons d’identifier ce qui se passe mal dans le processus de compostage afin de remédier au problème”. Engagée dans une nouvelle démarche, l’entreprise prévoit de changer de nom. Elle le dévoilera mi-décembre…

F.M

5869 vues

Commentaires

Vaulx-en-Velin > Journal > Actualités > Cadre de vie > Tarvel biomasse, du changement en perspective