Actualités / Cultures - mardi 05 mai 2015
Sous les dorures des Célestins...
APRES LES SEANCES de découverte en classe autour du livre la Chose Publique de Philippe Dujardin, six volontaires des collèges Henri-Barbusse, Aimé-Césaire et Pierre-Valdo ont répondu présents à la proposition des Célestins : trois jours de stage pour appréhender les rouages du travail théâtral. “Des journées lourdes et intenses”, de l’aveu de l’équipe encadrante, mais qui n’ont pas découragé Missiki, Jihane, Amine, Cassandra, Jessica et Jihsane, motivés et contents de passer une partie de leurs vacances sous le regard bien- veillant d’un molière plusieurs fois centenaire. Avec toujours en toile de fond, la thématique de la citoyenneté. Le matin, crayon en main, ils se sont essayés à l’écriture avec Simon Grangeat, un auteur qui met un point d’orgue à mêler poésie et questionnements politiques. Certains ont choisi le registre de l’absurde, d’autres la voie de l’engagement ou de la comédie. L’après-midi, c’est à partir des tex- tes produits qu’ils sont montés sur scène, passant ainsi de la théorie à la pratique.
Le début d’une grande aventure”
C’est la curiosité qui a poussé Amine, en 4e au collège Aimé-Césaire, a participer. Il a très vite accroché. Son truc à lui, c’est le jeu. “J’aime ne plus être moi- même sur scène”, assure-t-il. Cassandra préfère le volet écriture qu’elle voit comme un moyen de s’évader, alors que ce qui plait à Jihsane, c’est le dialogue. Quant à Jihane, elle a impressionné Claudia Stavisky, metteure en scène et directrice des Célestins, avec sa diatribe contre les préjugés racisme et l’atmosphère post Charlie. “Dans ce que tu racontes-là, il y a toute la base du théâtre grec. 25 siècles après Sophocle, tu as capté l’essence d’Antigone.”
Pour la plupart, c’était une première. La première fois qu’ils passaient par l’entrée des artistes, qu’ils s’essayaient à l’écriture dramatique et au jeu. La première fois aussi qu’ils se rendaient compte de ce qu’est le quotidien d’un auteur, d’une metteure en scène ou d’une comédienne. et l’essai a été transformé. “C’est nul de devoir s’arrêter au bout de trois jours”, se désolait Amine, le bout-en-train. Et Simon Grangeat de le rassurer : “Ce n’est que le début d’une grande aventure !”
Dès la rentrée 2015, le théâtre des Célestins, en partenariat avec associa- tions et centres sociaux, va créer une troupe 100% vaudaise, en vue d’une création écrite par Simon Grangeat et présentée début 2017 sur les plan- ches de l’institution et du centre Charlie-Chaplin. “Il y aura des gens de tous les âges, de toutes les conditions sociales, de toutes les confessions, de toutes les cultures. Ce que je voudrais, c’est une photographie de ce qu’est Vaulx-en-Velin aujourd’hui, dans toute sa diversité”, explique Claudia Stavisky, à l’origine du projet.
Maxence Knepper
Les 23, 24 et 25 avril, des collégiens vaudais ont été accueillis par le théâtre des Célestins pour un stage de sensibilisation à la rigueur du travail de création. Pour l’occasion, ils sont passés par l’autre grande porte : celle de l’entrée des artistes.
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