Actualités / Démocratie locale - mardi 16 octobre 2012

De jeunes créateurs diplômés de l’université

QUATORZE jeunes issus de quartiers en difficultés de l’agglomération ont pu intégrer cette année l’université Lumière Lyon 2, dans le cadre du Groupement des jeunes créateurs de Vaulx-en-Velin, formation conduite en partenariat avec la Mission locale, le service municipal de la Jeunesse, le service Economique, la Pépinière Carco. Parmi eux, huit dont trois Vaudais ont décroché le Diplôme d’université création d’activité, création d’entreprise (Ducace) qui leur a été remis le 2 octobre à l’université Lyon 2, en présence de personnalités du monde universitaire, d’élus, de partenaires institutionnels et de représentants de l’Etat en la personne de Pierre-Pascal Antonini. Saïd Yahiaoui, en sa qualité de Maître de conférence et Premier adjoint au maire de Vaulx-en-Velin, s’est réjouit de la présence de deux représentants de la Région Rhône-Alpes et du soutien, tant attendue, de cette dernière. “Cette année, le Conseil régional a accepté de faire entrer le dispositif dans le cadre de la formation professionnelle, ce qui change le statut des stagiaires désor- mais indemnisés”. Il a souligné la pertinence d’une “formation qui permet à des publics non universitaires de pour- suivre des études, même si tous ne sortent pas avec le diplôme”.

Dominique Vignon, conseiller municipal, délégué au Développement industriel s’adressant aux jeunes diplômés, a insisté sur l’enjeu de cette formation : “ Vous avez une responsabilité par rapport à ces milliers de jeunes en galère. Si vous en êtes là aujourd’hui, c’est parce que vous avez su jouer le collectif. Vous vous êtes sou- tenus les uns les autres. Le message que je voudrais vous faire passer, c’est mettez en application ce que vous avez vécu dans vos futures entreprises. Vivez le goût du collectif, c’est ce qui fera la vraie réussite”.

Alexandre Thievenaz, enseignant en marketing, mesure l’impact de ce dispositif sur les bénéficiaires : “Au début, il était difficile pour eux de se concentrer. Il a d’abord fallu bien délimiter leurs objectifs. Cela influe aussi sur leur mode de vie, leur manière de s’exprimer. Ils enrichissent leur culture générale. Maintenant, ils peuvent se lancer avec des acquis”.

Trois jeunes vaudais diplômés

Naïla Baouche, âgée de 19 ans, avait dans l’idée de créer une boutique de robes de mariées. Aujourd’hui, grâce à son diplôme universitaire, elle a décidé de changer d’orientation et de devenir aide-soignante, puis infirmière. “Ce diplôme nous donne accès à des concours. C’est, de plus, très valo- risant car j’ai arrêté mes études en troisième sans avoir eu le brevet. Félicitations aux enseignants qui m’ont vraiment donné envie d’apprendre !”, témoigne-t-elle. 

Marvin Petilaire, arrivé de la Guadeloupe il y a un an avec son brevet en poche, ne réfrène pas ses ambitions : “J’ai toujours eu l’âme d’un créateur et c’est la Mission locale qui m’a dirigé vers ce dispositif. Au départ, je voulais créer une boutique de vêtements. Maintenant, je vise quelque chose de plus grand. Je suis en quête de financements”.

Quant à Jonathan Ndongala, le groupement des jeunes créateurs lui a mis le pied à l’étrier pour poursuivre ses études : “Je vais entrer en formation d’assistant manager en commerce du sport à Grenoble. Je vais pouvoir développer mon réseau pour ensuite créer une boutique de vêtements spécialisés pour le hip-hop”.

Jeanne Paillard

Economie sociale et solidaire, un partenariat avec Lyon 2

LORS du conseil municipal du 10 octobre, les élus ont voté à l’unanimité le principe d’une convention de deux ans avec l’université Lumière Lyon 2. Il s’agit, pour la Ville, de soutenir le master Economie sociale et solidaire de l’université, par le versement d’une subvention de 5000 euros par an, affirmant ainsi son engagement en matière d’économie sociale et solidaire (ESS). De son côté, l’université s’engage à mettre à disposition de la collectivité toutes les recherches pro- duites par les étudiants ; orienter certaines d’entre elles sur des thématiques particulièrement suivies par la Ville ; mettre à disposition des stagiaires, notamment lors du forum ESS qui se tiendra le 7 décembre 2012.