Actualités / Démocratie locale - mardi 09 avril 2013

Les questions sociales au cœur des rencontres du logement

A l’invitation de la Ville, qui poursuit sa série de rencontres thématiques, de nombreuses personnes sont venues débattre du logement, le 5 avril au centre Charlie-Chaplin. Après avoir fait le point sur le logement social et privé sur la commune, le maire, Bernard Genin, accompagné de Jacques Fayat, adjoint chargé du Logement, a redit sa volonté de ne pas faire une ville à deux vitesses : “Si de nouveaux habitants arrivent, les Vaudais ne doivent pas se sentir exclus”, même si a rappelé le maire, il ne faut pas oublier les difficultés sociales.

Des difficultés que les habitants n’ont pas hésité à exprimer : “Il n’y a pas que dans le logement social que c’est difficile, dans les copropriétés aussi. Quand les gens sont au chômage, ils ne peuvent plus assumer les charges, lançait une habitante. Certains jeunes accédant à la propriété ne sont pas informés de tout ce qu’ils auront à payer et, quand ils ne paient pas, c’est à la charge des autres copropriétaires. Ce qui peut les mettre à leur tour en difficulté”. Toujours au sujet des copropriétés, une autre suggérait à la Ville de prendre en charge des formations pour aider les membres des conseils syndicaux, bénévoles, à réduire leurs charges et le coût des travaux. Et quand il s’agit de gros travaux, quid des aides au financement comme que les opérations programmées d’amélioration de l’habitat (Opah), “souvent difficiles à obtenir” ?

Bernard Genin a indiqué les formations qui ont été mises en place pour les nouveaux copropriétaires et celles concernant la gestion d’un conseil syndical, notamment celles entreprises par le cabinet Urbanis à l’attention des copropriétés des Sauveteurs-Cervelières.

La question du chauffage a aussi été soulevée : “Nous sommes chauffés avec des appareils électriques et cela coûte très cher. Serait-il possible d’inciter les bailleurs à raccorder les nouveaux logements au chauffage urbain ?”, a demandé un habitant. “A Vaulx, le chauffage urbain ne concerne que la Zup, même si un projet de chaufferie est à l’étude au Sud, a expliqué le maire. Nous encourageons bien sûr les opérateurs à se brancher sur la chaufferie urbaine et 90 % des nouvelles constructions y sont raccordées”. Rappelant que la nouvelle chaufferie biomasse serait terminée cet été, favorisant les économies et la mise en place d’une filière bois locale.

Pour d’autres habitants, c’est la différence entre les loyers du logement social neuf et de l’ancien qui interroge : “Il faudrait une vraie définition du logement social, a pointé l’un d’eux. Deux trains de vie sont en train de s’installer, le logement social ancien où les loyers sont abordables et le logement social neuf qui est très cher”. Un constat qui rejoint celui fait par ailleurs sur le coût du logement. Dans l’assistance, Maurice Charrier, conseiller municipal et vice-président au Grand-Lyon, a soulevé le problème de la spéculation foncière, qui fait augmenter le coût du logement, quand des solutions existent comme les zones à aménagement différé, qui permettent aux collectivités de bloquer le coût du foncier.

Enfin, des solutions alternatives sont possibles, en attestent les représentants du projet coopératif Chamarel. Ce projet, spécialisé pour des “personnes vieillissantes”, permettra à terme “de lutter contre la spéculation du foncier, gérer de manière démocratique une construction écologique adaptée” et, a poursuivi son représentant, “de ne pas laisser la dette écologique à nos enfants”. Autant de questions et de propositions où les Vaudais ont exprimé leurs préoccupations pour une ville durable, humaine et accessible à tous.

E.G