Actualités / Cultures - mercredi 15 octobre 2014
Rires d’automne met la scène émergente à l’honneur
AMBIANCE cabaret pour les deux soi- rées du festival vaudais d’humour, les 3 et 4 octobre. Exit le chapiteau du cirque Imagine, c’est dans la cafétéria du centre culturel communal Charlie-Chaplin que s’est déroulé l’évènement cette année, sous le haut patronage du talentueux Booder. “J’avais promis de revenir comme parrain et maître de cérémonie, j’ai tenu ma promesse”, explique le comédien franco-marocain.
La crème de l’humour régional
D’édition en édition, Rires d’automne prend de l’ampleur. Cheïa Milouda, présidente de Vaulx Premières Planches – “c’est moi la cheffe”, assure le badge qu’elle arbore – et son équipe, ont, une nouvelle fois, réuni la crème de l’humour régional : Céline Frances, Cécile Lopez, Jefferey Jordan, Nadïya Sahïn, Foudil Kaïbou, Antoine Demor, Betty Jane, Lionel Lacroute, Nassim et Rman. Tous ont abordé de nombreux sujets de société, brocardant avec humour et une bonne dose de taquinerie, les travers de leurs contemporains... et d’eux-même. Double culture, clichés difficiles à faire tomber sur la jeunesse de banlieue, homosexualité à la campagne, course au sensationnalisme des médias, méandres de l’amour, tout y est passé, pour le plus grand plaisir d’un public qui était clairement là pour profiter d’un moment de franche rigolade. “C’est un vrai plaisir de jouer devant vous ! Vous êtes un public extra”, s’est ému Jefferey Jordan, graine de star lyonnaise, s’adressant à la salle à l’issue de la première soirée. Un sentiment partagé par le maître de cérémonie : “Les spectateurs sont réactifs et ont envie de participer. Je viens moi-même d’un quartier populaire et je sais par expérience qu’on y trouve des publics exigeants qui ont l’habitude de rire. C’est la preuve d’un bon cru, commente Booder. Bien sûr, il reste du travail à faire pour s’améliorer, mais l’humour, c’est comme le sport, et un bon boxeur, c’est un boxeur qui monte sur le ring.”
350 spectateurs et une salle pleine à craquer
L’intérêt d’un tel festival n’est pas seulement de divertir les Vaudais, mais aussi de faire découvrir des jeunes talents et de leur permettre de monter sur scène. “Rires d’automne donne l’opportunité aux amateurs d’ici et d’ailleurs de croiser des professionnels chevronnés”, explique Cheia Milouda.
C’est ainsi qu’en ouverture des deux soirées, l’assistance a pu applaudir chaleureusement les trois gagnants du tremplin “A Vaulx rires, prêt ? Partez !”, Wary Nichen, Sandra l’Italienne et le Vaudais FayssToFace. Au vu de l’enthousiasme du public, il y a fort à parier qu’on les retrouvera bientôt en tête d’affiche. A l’instar de Nassim Boumellah et Lionel Lacroute, qui poursuivent une carrière pour le moins prometteuse et ont raflé, l’hiver dernier, des trophées au Tremplin de l’humour de Clichy-sous-Bois.
Ne restera alors plus qu’à trouver une salle plus grande, en capacité d’accueillir un public toujours plus nombreux. “Votre festival, on dirait qu’il se passe dans le hall d’entrée, s’est gentiment moqué le serial vanneur Booder. L’an prochain, on sera peut être dans les toilettes... ou la grande salle !” Chiche ?
Maxence Knepper
Pratique : Vaulx Premières Planches, 20 rue Robert-Desnos. Tél. 06 13 62 06.
Photo © Marion Parent
Une affiche alléchante, une ambiance survoltée, des fous rires à la pelle : le succès était au rendez-vous de la 3e édition de Rires d’automne, le public aussi.
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