Actualités / Enfance / Jeunesse - mardi 20 mai 2014
Les collèges Barbusse et Césaire réunis par les arts
“ENTRE Barbusse et Césaire, c’est galère. Digère ta colère, on est tous frères”, pro- pose un rap écrit par les élèves du Collège Henri-Barbusse. entre ces deux établissements qui se font face le long de la rue des frères Bertrand, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Pour éviter que ne se joue un nouveau remake de la guerre des boutons, et surtout, pour inciter les enfants à faire preuve d’esprit créatif, les éducateurs de la Société lyonnaise pour l’enfance et l’adolescence (Slea) ont invité l’artiste Claude Couffin à venir travailler avec les jeunes. “Comme ces deux collèges ont déménagé dans de nouveaux locaux récemment, nous voulions partir sur une nouvelle dynamique et aider les jeunes à se canaliser par les arts”, explique Edith Jaillet, éducatrice. “Allumé, musicien et artiste” selon ses propres mots, le plas- ticien lyonnais a choisi de “faire du lien” au travers de projets un peu fou, “de faire travailler les élèves de Césaire pour Barbusse et vice-versa.”
Invitation à l’imaginaire
Depuis quelques semaines, les séances se suivent mais ne se ressemblent pas des deux côtés de la rue. Si ensemble, ils dansent, photographient, rappent, filment, dessinent, modélisent ou encore écrivent, le premier des supports utilisés par Claude Couffin et les jeunes vaudais, c’est la parole. Assez déroutantes pour certains, ces séances d’expression libre invitent à l’imaginaire et à la loufoquerie. Après avoir fait des photos-montages, un clip sur le tube de Pharrell williams, Happy, des origamis géants ou encore des romans photos, il ne reste plus qu’à faire parvenir tous ces projets chez les voisins. Mais comment transporter les créations d’un établissement à un autre ? A Barbusse, les propositions fusent : en catapulte, en avion en papier version XXL, voire en métro pour les plus originaux. A pied ou par la poste pour les plus terre-à- terre. “L’utopie, c’est primordial”, souligne Claude Couffin. Et comme la rivalité peut aussi être positive, surtout si elle est sportive, le projet pourrait bien se finir par une course inter-collèges et pourquoi pas une grande fête afin réunir professeurs, direction, élèves et parents des deux établissements. “Le rapprochement de Barbusse et Césaire est à construire sur le long terme”, rappelle Marc Lextreyt, le proviseur de ce dernier.
M.K
photo © Marion Parent
Les élèves des collèges Henri-Barbusse et Aimé-Césaire participent à un projet mis en place par les éducateurs de la Sléa et l’artiste lyonnais Claude Couffin.
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