Actualités / Cadre de vie - mercredi 20 novembre 2013

Nouvelles recettes pour les 85 ans de la Maison Moine

SAMEDI 9 novembre, le Village était en fête pour l’anniversaire de la maison Moine. Dégustations et ateliers ont occupé plus de 200 personnes toute la matinée, place Boissier. La confection de macarons, de tartes aux framboises, de chocolats et de baguettes a ravi les nombreux enfants présents. ”Il faut couper la pâte et la mouler avant de la cuire”, explique Solène, 9 ans, qui a trouvé cela “un peu dur” mais franchement appétissant. “Les gens sont contents et nous le sommes tout autant”, lance Emmanuel Moine, entre deux fournées de macarons.

Cela fait 85 ans que la famille Moine est au fournil, 54 rue de la République. En 1928, Pierre et Marguerite Moine ont racheté le commerce déjà en activité depuis le XIXe siècle. Quatre générations plus tard, c’est leur arrière petit-fils, Emmanuel, qui est aux commandes. “L’entreprise n’a cessé de croître au fil des ans, jusqu’en 1995, où le contexte économique s’est dégradé. Si bien qu’en août 2011, j’ai dû déclencher un redressement judiciaire. Début 2013, nous en sommes sortis et le chiffre d’affaires n’a jamais été aussi élevé”, explique le boulanger de 39 ans.

Son commerce engendre désormais plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires par an et le magasin a été refait à neuf. “Nous avons recentré nos activités et revendu un fonds de commerce que nous possédions vers l’église. Cela nous a enlevé une épine du pied”. Se sentant l’âme d’un ambassadeur, Emmanuel a décidé de lancer sur les routes de l’Est lyonnais un food truck qui arpentera les communes voisines pour “faire rayonner son nom et amener des clients au Village”.

Dès 2014, le camion proposera trois spécialités : les gones choc (délices chocolatés aux amandes grillées), un gâteau de voyage et une nouvelle baguette appelée Angèle (du prénom de la grand-mère d’Emmanuel).

Pour ce qui est de l’avenir, le boulanger ne se fait aucun souci. Il voit loin et grand et pense que l’aventure de la famille Moine ne s’arrêtera pas avec lui. “J’ai quatre garçons, et malgré leur jeune âge, certains sont déjà intéressés. On sent chez eux le même intérêt que je pouvais avoir à leur âge pour cette activité”, confie le père, très fier de ses enfants. Et les clients réunis place Boissier n’en attendent pas moins. “On espère pouvoir déguster pendant encore 85 ans les spécialités de la maison Moine”, assure, optimiste, l’une d’entre eux.

Maxence Knepper

Photo © Thierry Chassepoux

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