Actualités / Enfance / Jeunesse - mardi 04 mars 2014
Un nouveau dispositif d’accompagnement testé au collège Césaire
SI “ÉGALITÉ” est bien mis en évidence sur la devise républicaine de leur fronton, entre les collèges situés dans des territoires de grandes difficultés sociales et les autres, le fossé se creuse quant au niveau de réussite. La ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin était au collège Aimé-Césaire de Vaulx-en-Velin le 24 février pour “entendre la vraie voix des gens de terrain” et échanger avec les parents d’élèves, les principaux, les inspecteurs d’académie, les professeurs et les élus. “Il faut être particulièrement attentif aux enfants les plus fragiles, ceux qui évoluent en éducation prioritaire, pour leur permettre de devenir des citoyens accomplis. Notre système éducatif est l’un des plus inégalitaires des pays de l’OCDE. Il faut y remédier. Un pays moderne ne peut pas se permettre de laisser de côté 15% de sa jeunesse”, défend la ministre. Pour tenter d’inverser la tendance, un nouveau dispositif d’accompagnement des enseignants sera mis en place à l’horizon 2015 dans plus de 1000 établissements français, dont 350 dits prioritaires. Ce Réseau d’éducation prioritaire plus (REP+), se substituera au réseau Eclair (Ecoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) et sera testé au collège Aimé-Césaire dès la rentrée 2014.
Trouver des solutions pour s’améliorer
Outre une amélioration de la continuité pédagogique entre primaire et secondaire, cette réforme modifiera les emplois du temps des professeurs. Pour encourager les nouvelles pratiques pédagogiques, les enseignants auront une heure et demie de cours en moins par semaine afin de faire du travail de concertation en équipe, rencontrer les parents, et aider les élèves à faire leurs devoirs. De 18 heures en moyenne, ce ne seront plus que 16h30 que les professeurs passeront désormais sur l’estrade (neuf jours de moins par an pour les enseignants du primaire). “En contrepartie de ce temps en moins en classe, l’institution exige de nous une réflexion pédagogique totale, de l’innovation et des solutions pour réduire cet écart. Il s’agit d’apprendre à travailler autrement. C’est aussi une reconnaissance du temps non quantifiable que les enseignants passent en dehors de leurs classes pour préparer leurs cours ou rencontrer les parents d’élèves”, assure le principal du collège Aimé-Césaire, Marc Lextreyt, qui note que “si cela ne se fera pas en deux jours, la démarche est tout de même lancée”. Et la ministre d’ajouter : “Cette réforme n’est pas parfaite, mais nous l’améliorerons ensemble au fur et à mesure. Si nous voulons élever le niveau de l’éducation en France, il faut commencer par élever le niveau en éducation prioritaire”. Des propos jugés “réconfortants” par bon nombre d’enseignants présents ce jour-là.
A terme, d’autres mesures viendront parfaire ce dispositif, comme la valorisation des carrières des enseignants ayant passés volontairement des années dans des établissements classés REP+.
Maxence Knepper
Photo © Marion Parent
Dès la rentrée 2014, les professeurs du collège Aimé-Césaire passeront moins d’heures en classe pour plus temps de concertation. Une mesure présentée à Vaulx-en-Velin par la ministre George Pau-Langevin et qui sera par la suite généralisée aux autres établissements d’éducation prioritaire.
Rubrique
- Accueil de loisirs : inscriptions pour les vacances d’hiver
- Des élèves font leur marché des connaissances
- Amine à la rencontre des jeunes
- Une discrimination à plusieurs visages
- Des élèves de Segpa s’initient au métier de journaliste
- Des élèves vaudais éco-citoyens
- Remises de diplômes solennelles pour Doisneau et Boisard
- Restauration scolaire : quand les écoliers vaudais se mettent à table
- Les collégiens de Valdo ont couru pour la solidarité
- Des jeunes soignent leur environnement
4934 vues
Commentaires