Portraits / Journal N°116 - mardi 02 juin 2015

Véronique Potiron prête sa main pour écrire

ANCIENNE conseillère en Economie sociale et familiale, Véronique Potiron a une expérience solide dans le milieu social et associatif : “J’ai travaillé dans le domaine du logement auprès des jeunes pendant quinze ans et trois ans au centre social de la Duchère. C’est là que j’ai découvert les ateliers sociaux linguistiques”. Cette activité lui plaît et Véronique Potiron décide de se for- mer pour devenir formatrice auprès d’adultes en situation d’illettrisme ou d’inalphabétisation. “J’ai suivi une formation en Français langue étrangère (FLE)”, précise-t-elle.

La vie lui sourit ; une opportunité se présente puisque le centre social transforme le poste d’écrivain public, jusqu’à présent dévolu à une per- sonne bénévole, en emploi salarié. “J’étais ravie car je voulais continuer de travailler dans un centre social sur des activités transversales, en lien avec différentes générations”, confie-t-elle.

Respect de la confidentialité

Ainsi, Véronique Potiron peut exercer ses compétences sur des activités complémentaires. En tant qu’écrivain public, elle accompagne les personnes pour qui la maîtrise du français n’est pas complètement acquise, ou qui sont en but avec les tracasseries administratives. “Je les aide à rédiger des courriers en vue de démarches pour l’accès aux droits, mais ce peut être aussi les aider à rédiger des lettres personnelles. Les personnes viennent avec des demandes précises. Je les reçois individuellement et en toute confidentialité”, relate-t-elle.

Femme discrète, on l’imagine aisément gagner la confiance de ses inter- locuteurs avec l’intention bienveillante de leur venir en aide. “Je leur prête seulement ma main, mais ils restent responsables du contenu du courrier, ils le signent et l’envoi eux-mêmes”, précise-t-elle. Véronique Potiron n’outrepasse pas ses prérogatives : “Dès que le dossier nécessite une expertise, à ce moment là, j’oriente les personnes en fonction de leurs besoins”.

En ce qui concerne les ateliers sociaux linguistiques, la jeune femme touche essentiellement un public de migrants, soit des personnes qui n’ont pas été scolarisées dans leur pays d’origine, soit d’autres qui ne sont pas à l’aise avec le français écrit. “Nous donnons des clés autour de la vie quotidienne de manière très ludique, nous faisons aussi des sorties culturelles, notamment aux Amphis”, indique-t-elle.

Jeanne Paillard

Depuis septembre 2014, Véronique Potiron fait office d’écrivain public et d’animatrice des ateliers sociaux linguistiques au centre social du Grand Vire. Un métier qui lui va comme un gant.

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