Actualités / A Vaulx Jazz 2015 - mercredi 18 mars 2015 - (10 images)

Une soirée de douce folie avec le quartet Stéphane Kérécki et le Quintet Madness tenors

On savait déjà que les images cinématographiques prennent encore plus de couleurs et d’intensité, grâce à la musique, sans laquelle le ciné ne serait pas ce qu’il est. Mais, avec l’interprétation majestueuse et audacieuse du quartet Kerecki des morceaux écrits par les grands noms de la musique pour des maîtres du cinéma tels que Jacques Demy, Jean-Luc Godard, on ne pouvait qu’être pris aux tripes. Aussi, un brin nostalgiques avec la reprise par la voix sublime de Kellylee Evans des célèbres chansons de Michel Legrand dans les Demoiselles de Rochefort ou de la chanson d’Hélène du film de Claude Sautet dans Les Choses de la vie, écrite par Philippe Sarde. Tout cela donnait le frisson. Beaucoup d’émotion donc pour cette première partie qui a ravivé la mémoire des spectateurs. Une émotion d’autant plus forte que c’était la première fois que la chanteuse franco-canadienne rejoignait sur scène le quartet Stéphane Kérécki. Une belle collaboration très prometteuse.

L’ambiance était donc installée pour poursuivre la soirée avec la prestation non moins époustouflante du quintet Madness tenors né sous l’impulsion de Lionel Martin. Un Lionel Martin, bien connu du public vaudais, complice du festival A Vaulx jazz. Entouré cette fois-ci de nouveaux compagnons, tels que George Garzone, célèbre saxophoniste américain, de Mario Stanchev au piano, Ramon Lopez aux percussions et Benoît Keller à la contrebasse, Lionel Martin qui a toujours le diable au corps, entraîne le spectateur dans sa folie. Celle d’un saxophoniste hors pair, atypique qui, non seulement fait corps avec son instrument mais recherche, en permanence, la complicité avec les musiciens de son groupe et celle du public. Altruiste, il l’est à coup sûr, sensible à l’actualité aussi. Il l’a dit avec ses mots mais surtout sa musique avec un morceau créé après un certain événement dont il a dénoncé la folie meurtrière sans avoir besoin de le nommer. Mais tout le monde a compris et on est bien d’accord pour aimer, comme lui, la folie des saxophonistes et dénoncer celle des assassins. “Ce morceau n’est fait que d’accords majeurs mais c’est triste quand même”, a-t-il lancé au public.

Jeanne Paillard

Photos © Jean-Loup Bertheau

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