Actualités / Cadre de vie - jeudi 20 juin 2013

Miribel by Vaulx

LA MER est loin et vous n’avez ni voiture, ni argent pour vous y conduire ? Vous êtes tenaillé par une envie irrésistible de plage ? Depuis le Village, elle est à moins de deux kilomètres : prenez la rue Louis-Duclos et remontez-là jusqu’au bout, vous y êtes. Une barrière empêche les voitures d’aller plus loin, mais à pied ou en vélo, la plage du Grand Morlet est tout près. Une belle plage qui descend en douceur dans l’eau. Les enfants s’ébrouent, les maîtres-nageurs veillent. Idéal pour les familles, en accès gratuit, avec la buvette juste au-dessus, d’où l’on admire l’immense étendue d’eau... Certes, depuis Vaulx-en-Velin et de toute l’agglomération lyonnaise, la plupart des personnes arrivent en voiture les week-ends, avec enfants, glacière et parasol (record établi à 17 000 véhicules pour un dimanche d’extrême beau temps et forte chaleur) sur les nombreux parkings, bien fléchés, qui desservent les quatre plages surveillées du lac des Eaux Bleues.

 

L’appel de la fraîcheur

Mais il y a d’autres façons d’apprécier le parc. Pour les lecteurs de Vaulx le Journal, nous avons effectué un tour en vélo, que tout être équipé de deux jambes et deux bras peut normalement parcourir en trois heures, en passant par la ferme des Allivoz.

Ce mode de transport “doux” permet de faire le tour des Eaux bleues (circuit le Morlet, 5 kilomètres). Pas besoin d’être de grands sportifs, le dénivelé est proche de zéro, sauf pour grimper sur la digue – envrion quinze mètres de hauteur – si l’on veut admirer le point de vue sur le Grand Large, à l’extrême sud du parc, et qui sera le point limite de notre randonnée ce jour-là. Première étape : après avoir vérifié les freins et attaché le casque, le départ est donné en passant devant l’accueil du Grand Parc, un bâtiment très aérien récemment rénové. Nous voilà quasi- ment en roue libre, le long de la promenade des Colverts. L’allée est large et légèrement sablonneuse. Première halte pour admirer la vue sur le lac articificiel des Eaux bleues dans toute sa splendeur renaturée.

On aperçoit sur la gauche, derrière le bâtiment d’accueil qui a pris le nom de Nathalie Gautier, l’Atol (ex Planète Tonic) qui abrite la base nautique et les structures sportives. A quelques centai- nes de mètres à droite, une araignée géante, sorte de terrain d’aventures de lianes, à escalader d’une “patte” à l’autre. Les Vaudais de longue date reconnaîtront l’emplacement de ce qui fut autrefois un camping fréquenté – déjà – par ceux qui ne partaient pas en vacances. “On a passé de bons moments ici, raconte Aline, Vaudaise dans sa jeu- nesse. On s’installait, le camping était au milieu de nulle part, donc au milieu des gravières, un vrai bonheur”. Le camping n’est plus, mais la nature après les fortes pluies de ce printemps reste foison- nante. On passe d’une lône à la forêt alluviale, on découvre une prairie au bout d’une grande courbe, on glisse le long d’une allée ombragée... Il est doux de retrouver les sensations et les odeurs printanières à vélo : les fleurs d’acacia parsèment le chemin un peu cabossé et rétréci, apprécié des amateurs de VTT.

 

Sentiers... à trouver

Nous voilà à un embranchement assez énigmatique. Par où passer ? Nous cherchons la ferme des Allivoz, cette ferme pédagogique fréquentée régulièrement par de nombreux écoliers vaudais. Là, les choses se compliquent un peu. Pourtant, munis du plan disponible au centre d’accueil, nous nous sentons prêts à traverser une partie, pour ne pas dire la moitié, des 2200 hectares que recouvre le parc.

Nous nous approchons d’un minus- cule panneau en bois. En collant le nez dessus, il indique le chemin des Grands-Vernes, dont le tracé relie le lac des Eaux bleues et celui du Drapeau par une péninsule. Mais la ferme des Allivoz ? Bien visible sur le plan du parc, elle ouvre sur la partie Est, où quelque 400 hectares de surface agricole sont converties en cultures biologiques. Chèvres, vaches et chevaux y paissent, tout en entretenant les vastes prairies.

En attendant, il commence à faire très chaud, et nous nous perdons en bifurquant au sud. “On flèche seulement quand il y a une manifestation”, reconnaît une responsable de la communication du parc. Ainsi, tant que le futur centre pédagogique attenant à l’ancienne ferme n’aura pas été construit, en principe courant 2014, les Allivoz resteront un endroit un peu secret, où la découverte de la botanique et du jardin des sens se pratiquent par petits groupes et sur rendez-vous. La confrontation d’un public nombreux avec la nature a ses contradictions, dont la principale reste d’assumer quatre millions de visiteurs par an, tout en maintenant le statut d’espace naturel métropolitain.

Le détour par la ferme des Allivoz nous a entraînés jusque sur la digue du canal de Jonage et le chemin de halage qui la surmonte, frontière naturelle avec le Grand Large, sur la commune de Décines. Au loin, de petits voiliers naviguent... L’eau est partout et sa gestion, patrimoniale, écologique et économique, reste l’enjeu majeur du parc. On se met rêver, à l’instar de Jérôme Sturla, président du Symalim, l’établissement public propriétaire du Grand parc, d’une navette fluviale qui rallierait le Carré de Soie via le canal de Jonage. Après un test positif en 2011, en attendant que le rêve se concrétise, revenons sur terre, en pédalant de pied ferme pour retrouver via la Petite Camargue, le chemin des Grands Vernes.

Roseaux et hérons cendrés

Plusieurs postes d’observation ponctuent nos haltes : ici, vue imprenable sur les roseaux et les grenouilles, là un héron majestueux s’envole... Partout, la nature, l’eau et le silence. Nous sommes loin du bruit des deux rocades autoroutières qui encerclent le parc au nord et au sud. A quinze minutes de la Cité internationale de Lyon, à dix minutes du centre ville de Vaulx... et à un quart d’heure en vélo de la Mama, l’une des plages nord du lac des Eaux bleues. Nous aurons entraperçu l’une des nouvelles aires de jeux en bois, constructions géantes ou miniatures.. Nous n’aurons pas vu la première œuvre de land art installée cet hiver 2013, dont le fléchage reste à démontrer, vers le lac de la Droite. Pour nous, la randonnée est terminée, il est l’heure de se rafraîchir... Nous reviendrons.

Françoise Kayser

(1)L’Atol permet de pratiquer des activités sportives à l’heure ou à la journée (remise en forme, gymnastique, danse, golf, sauna...). Entrée payante à partir de 12 ans.

(2) Un barrage, une hutte, une rivière, une cabane de Robinson, des trampolines ou encore une tyrolienne, font partie des jeux en bois que les familles peuvent trouver sur les 1000 m2 de l’aire de jeux du Castor, dédiée aux enfants de 3 à 12 ans. Pour se rendre sur l’aire de jeux du Castor : suivre la signalétique Grand Brotteau/Baraka

Pratique : Accueil du Grand Parc, 04 78 80 56 20, ou sur  www.grand-parc.fr

 

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