Démocratie locale / Le budget passé au crible - mardi 30 avril 2013

Accompagner les commerces du Mas et de la Grappinière

LE MAS DU TAUREAU et la Grappinière vont connaître très prochainement de nombreux changements. Pour le Mas, ce sera un profond renouvellement urbain. Des démolitions ont déjà été effectuées ainsi que de nombreux relogements. Dans ce quartier, le centre commercial crée une dynamique de proximité, notamment grâce au maintien d’une moyenne surface. Ce petit centre a été construit au milieu des années 1970 et compte une vingtaine de boutiques, surtout alimentaires. Une association de commerçants, Ensemble pour le Mas, a été créée en 2011 et des travaux de réhabilitation ont été lancés l’année suivante, afin de maintenir une offre de qualité. Deux enjeux majeurs se posent aujourd’hui : le quartier reste une zone de proximité à très faible revenu et, avec les opérations en cours, il y a moins d’habitants. Aussi se pose la question du maintien de l’activité commerciale.

Quant au quartier de la Grappinière, son centre commercial date de 1965. Aujourd’hui vétuste et promis à la démolition, les seize cellules commerciales ne seront pas toutes renouvelées dans le futur centre en rez-de- chaussée d’immeuble qui devrait voir le jour en 2016. Six commerces de proximité y trouveront leur place. Pour accompagner les commerçants dans la mutation de leur quartier, la Ville a souhaité mettre en place un Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac). Le projet été présenté lors du conseil municipal du 17 avril : “Même si les calendriers sont différents, le projet accompagne le renouveau urbain sur les deux quartiers, où nous menons un travail partenarial”, pointe Mehdi Aït-Hamoudi, conseiller municipal délégué au Développement économique. Le but du dispositif sera d’accompagner les commerçants pendant la durée des opérations de renouvelle- ment urbain et de les aider lors du transfert dans les nouveaux centres commerciaux. Il est donc réparti en trois phases, qui suivent celles des démolitions et des reconstructions. Si le projet Fisac a été salué par le groupe Réussir ensemble Vaulx-en-Velin (Revv), Philippe Moine exprimait toutefois son inquiétude quant à la volonté de l’Etat sur sa pérennité et “au financement qui risque d’être revu à la baisse”. Dominique Vignon, pour le groupe Front de gauche, insistait : “Le Fisac représente un enjeu majeur pour le futur de la Grappinière et du Mas, où les indicateurs sociaux sont au rouge. Dans ce contexte, l’appui aux commerces de proximité est un enjeu déterminant. Et le Fisac sera un outil essentiel dans cette revitalisation d'un secteur de la ville regroupant plus de 10 000 personnes”. Pour les deux quartiers, les opérations de la première phase (de 2014 à 2016) sont estimées à près de 450 000 euros, dont environ un tiers apportés par la Ville, un tiers par le Fisac et presqu’autant par les commerçants(1). La délibération a été adoptée à l’unanimité.

R.C

(1)Le Fisac est financé par l’Etat, la Ville, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lyon, celle des métiers et de l’artisanat, le Grand- Lyon et les commerçants concernés.