Actualités / Société - mardi 19 février 2013

Le 8 mars cette année, c’est surtout le 9 !

LE 8 MARS, au fait, qu’est-ce que c’est ? Non, ce n’est pas la fête des femmes... mais la reconnaissance internationale des droits des femmes, célébrée ce jour-là. Entre commémorations, manifestations et rencontres, le 8 mars existe depuis plus d’un siècle, et il reprend de la vigueur depuis quelques années, en ces temps de crise que nous vivons.

Cette année à Vaulx-en-Velin, l’accent est d’abord mis sur la représentation des petites filles dans la littérature. Car les stéréotypes ont la vie dure. Les lois ont eu beau changer, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est toujours pas acquise en France. Bien peu de pays d’ailleurs, hormis quelques pays nordiques comme la Norvège ou l’Islande peu- vent se targuer d’une égalité pleine et entière.

Des associations et des organisations non gouvernementales se mobilisent aujourd’hui pour lutter contre les discriminations que subissent les femmes dans tous les domaines de la vie. Au delà des lois, ce sont les mentalités qu’il faut faire avancer, plaident-elles : à commencer par le décryptage des activités quotidiennes au sein de la famille.

Partout dans le monde, ces activités sont assumées dans leur immense majorité par les femmes, et ce, à titre gratuit. De même dans les activités communautaires –fêtes et rites, soin aux personnes âgées, bénévolat, activités culturelles -, une partie importante de ces tâches sont assumées par les femmes.

En revanche, lorsqu’on en vient aux activités productives, économiques et génératrices de revenus, ou des activités politiques, la part du pouvoir des femmes se trouve considérablement minorée. Pour lutter contre le sexisme qui gouverne encore le monde, rien de tel que d’étudier les clichés qui encombrent notre vie de tous les jours, et qui empêchent la société toute entière d’avancer.

Le combat pour l‘égalité entre les femmes et les hommes passe par l’éducation au sein de la famille, à commencer par celle des enfants. Il permet d’aborder et d’interroger différentes problématiques : qu’est-ce qu’être garçon ou fille aujourd’hui ? Comment avancer sur le partage des responsabilités des pères et des mères ?

Pour conclure, notons que dans les médias, moins de 24 % de l’information est consacrée aux femmes. Et encore, elles sont souvent cantonnées à des thèmes dits « féminins », quand elles ne sont pas présentées comme victimes. Que de stéréotypes !

Françoise Kayser

Cirque Imagine avenue des Canuts. Métro La Soie.