Portraits / JOURNAL N°63 - mardi 18 décembre 2012

Michel Husson, un Vaudais sur le toit du monde

SON HISTOIRE avec l’alpinisme débute au milieu des années 80. Originaire de Reims, Michel Husson, aujourd’hui 57 ans, arrive dans la région à la suite d’une mutation professionnelle. Ce chargé d’enquêtes juridiques découvre l’alpinisme avec le CPEA, le club d’escalade vaudais, qui jadis organisait des stages de montagne avec les comités d’entreprises. Michel a commencé par un drôle de baptême du feu : l’ascension du Mont-Blanc. “J’ai beaucoup souffert, évoque-t-il. Je ne savais pas encore gérer l’altitude et j’étais partagé entre le découragement et l’orgueil”. Pourtant sportif, ce premier essai l’a laissé sur les rotules. Quoi de plus normal quand on grimpe à 4800 mètres ! Trop tard, le futur président a attrapé le virus de l’alpinisme. Ainsi débute son histoire avec la discipline. De fil en aiguille, Michel Husson adhère au club d’alpinisme de Lyon. Et il se met à l’escalade, une passion qui prend peu à peu le dessus sur l’alpinisme. Il passe par d’autres clubs et voyage. En 2004, il découvre le Népal avec la vallée des Everest, la terre mythique des alpinistes. Il gravit son premier 6000 mètres : l’Imja Tse, plus connu sous le nom d’Island Peak. “J’étais mieux préparé, évoque-t-il. Pour ces voyages, il faut une bonne condition physique et mentale. L’expédition se fait sur trois semaines avec dix à quinze jours d’acclimatation”. Sur les traces des grands alpinistes comme Herzog, il découvre les paysages rocailleux, les dernières haltes avant la solitude des sommets et les longues marches de plus de dix heures. En 2010, il découvre le sommet de l’Afrique en gravissant le Kilimandjaro. Un nouveau défi pour l’alpiniste qui, sur place, a souffert du froid. Mais le Népal le fascine. Il y retourne récemment, du 15 octobre au 4 novembre. En gravissant le Chulu Far East dans la vallée des Annapurna. Son trek lui permet de découvrir la région et de se confronter une fois de plus à un sommet de 6000 mètres. “Il faut accepter l’inconfort et les longues journées, mais c’est un vrai bonheur, insiste-t-il. On découvre autre chose et c’est vraiment dépaysant. Toutefois, il est impératif de marcher lentement pour ne pas s’essouffler et monter progressivement en altitude”. Une telle expédition reste un investissement important et demande de gros sacrifices.

Au delà des sommets de l’Himalaya, Michel Husson a intégré le CPEAVV en devenant Vaudais en 2007. Il a accepté la présidence du club auquel il reste très attaché depuis le début de l’année 2012. Tellement attaché qu’il a emmené avec lui son drapeau à 6000 mètres en guise de clin d’œil !

R.C

Passionné d’alpinisme, de voyages et de grands espaces, mais aussi président du CPEAVV, le club d’escalade de la ville, Michel Husson parcourt les plus hauts sommets du monde.

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