ARCHIVES / A Vaulx Jazz 2013 - samedi 16 mars 2013

Un pont entre l'Afrique et l'Allemagne

Les quatre musiciens d’Impérial quartet sont des routiers. Ils ont déjà écumé les nombreux tremplins jazz hexagonaux. Ces derniers sont partis en Afrique pour découvrir la culture mandingue. Ils ont proposé un trip musical entre le Burkina, le Bénin et le Mali. Un voyage en compagnie de deux percussionnistes africains rencontrés en route, Ibrahima Diabaté et Ali Diarra. Entre rythmes africains envoûtants et sonorités free jazz avec une pointe de rock, le brassage est réussi. Les percussions africaines viennent au premier plan pour donner le ton. Elles confèrent une dimension hypnotique et elles accompagnent les deux saxophones de l’ensemble. Le quartet devenu sixtet se lâche sur scène, improvise avec brio et conquiert le public de façon impériale.

Impérial quartet en images

Après l’exploration des terres mandingues, place à un trip européen. Un retour en Allemagne de l’Est, pour rendre hommage à Hanns Eiler. Le trio Das kapita a assuré la seconde partie de la soirée. Entre rock et free-jazz, les trois comparses réécrivent l’œuvre du compositeur qui a fui l’Allemagne nazie et le maccarthisme. Ce dernier reste connu pour avoir composé les bandes sons du réalisateur Fritz Lang et l’hymne de la RDA. Le trio propose interprétation survoltée de ce compositeur peu connu. Les trois musiciens n’oublient pas pour autant le lyrisme du compositeur mais avec une large place laissée à l’improvisation. Eisler version rock, ça déménage. Et fait écho à la prochaine soirée d'A Vaulx jazz, celle des musiques actuelles.

Le trio Das kapital en images

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