Portraits / JOURNAL N°81 - mardi 05 novembre 2013

Nabil Fekir, du FC Vaulx à l’OL

SON DRIBBLE percutant, l’envie d’en découdre sur le terrain, contrastent avec son tempérament posé. C’est qu’il a su attendre, Nabil Fekir. Attendre pour enfin, à 20 ans, intégrer le groupe professionnel de l’Olympique lyonnais, après deux années au centre de formation. “J’ai travaillé très dur pour en arriver là, ça demande beaucoup de sacrifices.” Ce petit gabarit (1,73m pour 72 kg) a dû apprendre la patience.

Pourtant, le foot, il est né dedans. Son père Mohamed, était semi pro en Algérie. Son oncle, Kamel Ramdani, est passé par Gueugnon puis l’USM Alger, avant de regagner la France à Beauvais. A 32 ans, il est aujourd’hui milieu offensif à Singapour. Une histoire de famille donc. “Tout petit, Nabil jouait déjà bien, confie son père, toujours bénévole au FC Vaulx. Il avait un bon contrôle de ballon, des jambes”.

A l’âge de six ans, Nabil Fekir fait ses débuts à l’AS Tonkin. Il y reste deux ans avant de rejoindre le groupe des poussins du FC Vaulx. Puis il est dans l’équipe des benjamins de Caluire, avant d’être repéré par Lyon qui le prend en pré formation chez les moins de treize ans. Une blessure l’écarte du groupe. Il revient donc pendant trois ans au FC Vaulx en U17, qu’il quitte à nouveau pour Saint-Priest, où il ne reste qu’une année avant son retour au centre de formation de l’OL.

 

Premier match à Gerland

Malgré ces revers, jamais il ne baisse les bras : “Le foot a toujours été ma passion. Petit, je pensais uniquement à m’amuser puis j’ai commencé à songer à une carrière professionnelle. A partir de là, je n’ai jamais lâché malgré les difficultés”. Ses parents le soutiennent, ses trois jeunes frères aussi, tous licenciés au FC Vaulx. Jusqu’au jour où le rêve devient réalité. En juin dernier, il signe son premier contrat professionnel avec l’OL, où il rejoint un autre ancien joueur club vaudais, Rachid Ghezzal. Trois ans d’engagement : “Intégrer l’OL était important pour moi car Lyon, c’est ma ville et l’OL, c’est mon club de cœur. Je sais que le premier contrat, ce n’est que du papier, confie Nabil Fekir, réaliste. Je dois travailler pour montrer à l’entraîneur que j’ai ma place dans le groupe. Mais il faut des années pour prouver qu’on joue bien”.

Fin juillet, il était sur le banc des remplaçants dans le match amical à domicile contre le Real Madrid. Rémi Garde le fait rentrer à la 81e minute, juste le temps d’essayer quelques dribbles dont il a le secret. Fin août, il est dans le groupe en ligue des champions, en Espagne face au Real Sociedad. Il rentre à la mi-temps. Mais pour le jeune milieu de terrain, la véritable rentrée se fait le 15 septembre à Gerland, face à Rennes : “Dans les vestiaires, j’ai senti monter la pression. On jouait à domicile, devant 40 000 spectateurs et parmi eux, ma famille et mes amis”.

 

Une tête bien faite

Son début de saison est prometteur. Le jeune homme est conscient de son talent, même s’il sait qu’il doit progresser : “Je dois encore travailler, car j’espère devenir important au sein de cette équipe”. Alors il suit les entraînements quotidiens avec sérieux, ne sors pas – “l’hygiène de vie, c’est très important”. Sérieux, Nabil Fekir ? Certainement. Il a aussi la tête sur les épaules. Sa suspension, après un mauvais coup contre le Lillois Souaré, il l’accepte : “Le geste n’était pas volontaire mais c’est un mauvais geste. La sanction est normale”. Dès qu’il le peut, il revient au FC Vaulx. Plutôt discret, Nabil Fekir prend cependant le temps de poser pour une photo avec chaque jeune qui le sollicite. Son premier maillot, le 31, est encadré dans le club house. Cette sou- daine popularité ne lui est pas montée au cerveau : “C’est vrai qu’on est mis sur le devant de la scène, mais il faut garder la tête froide”. Il vit toujours chez ses parents : Nabil Fekir est un jeune comme les autres, qui aime le cinéma, les jeux vidéos, le shopping. Et le foot plus que tout. Une tête bien faite qui contrôle un jeu offensif très prometteur.

Edith Gatuing

(Crédit photo Jean-Loup Bertheau)

Ancienne recrue du FC Vaulx, il a intégré cette saison le football professionnel à l’Olympique lyonnais. Portrait d’un jeune homme au pied gauche puissant et à la tête bien faite. 

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Commentaires

  • nabil fekir le traitre, le 10/03/2015
    A c"est le traitre par excellence il plus de respect pour aulas que son propre pere sale traitre que tu est
  • aze aze, le 01/04/2015
    Pourquoi traitre? il est né en France et pour ta gouverne un musulman ne doit pas être nationaliste. De plus je suis sur que son père est fier de lui

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